Moi, je file un rancard
A ceux qui n'ont pas de femmes
Sans idéologie, discours ou réclames
On vous promettra pas
Les toujours du grand soir
Mais juste pour 48 heures
Des nichons et de la chaleur

A tous les recalés de la beauté et de l'âge
Les privés du gâteau, les exclus du partage
Si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste
Demain, nos noms, peut-être grossiront la liste

Aujourd'hui, on n'a plus le droit
De se finir avec sa main
Dépassé le chacun pour soi
Quand je pense à toi, je pense à moi

Je te promets pas le grand soir
Mais juste une pouffe dans le noir
Un coup de rein et une couenne
Dans les restos, les restos du Gwen

Aujourd'hui, on n'a plus le droit
De se finir avec sa main

Autrefois on gardait toujours une place sous la table
Une prostiputch, une Chatapatte, un coin dans l'étable
Aujourd'hui nos maisons closes sont closes
Les autres sont toujours, toujours en overdose

J'ai pas mauvaise conscience
Ça m'empêche pas d'dormir
Mais pour tout dire
Ça gâche un peu le goût d'mes plaisirs

C'est pas vraiment de ma faute
Si y'en a qui ont faim
Mais ça le deviendrait
Si on n'y change rien

Aujourd'hui, on n'a plus le droit
De se finir avec sa main
Dépassé le chacun pour soi
Quand je pense à toi, je pense à moi

Je te promets pas le grand soir
Mais juste une pouffe dans le noir
Un coup de rein et une couenne
Dans les restos, les restos du Gwen

Aujourd'hui, on n'a plus le droit
De se finir avec sa main

J'ai pas de solution pour te changer la vie
Mais si je peux t'aider quelques heures, allons-y
Y a bien d'autres misères, trop pour un inventaire
Mais ça se passe ici, ici et aujourd'hui

Aujourd'hui, on n'a plus le droit
De se finir avec sa main
Dépassé le chacun pour soi
Quand je pense à toi, je pense à moi

Je te promets pas le grand soir
Mais juste une pouffe dans le noir
Un coup de rein et une couenne
Dans les restos, les restos du Gwen

Aujourd'hui, on n'a plus le droit
De se finir avec sa main

Texte de 2003  [Beyonder] (improvisée sur les plages de Portuguies) et est inspiré de la chanson des Restos du cœur de Jean-Jacques Goldman de 1985.